La clé du succès

Pour n’avoir jamais apprécié à sa juste valeur l’école, Étienne N. s’en souviendra des bienfaits qu’il a mis volontairement en marge. Étienne N. est un homme qui souffre, dans sa peau, pour avoir rayé d’un stylo rouge la place qu’occupe l’école dans l’édification d’un individu. Il disait à grave voix : « Moi je m’en fous de votre école des Blancs, qui ne nous prépare qu’au chômage ». « Ceux des jeunes qui y vont n’auront, dans l’avenir, que leurs larmes pour pleurer », poursuivait-il. De ce fait, étant valide, il pouvait se trouver quelque chose à mettre sous la dent, et, pour lui, c’était largement suffisant. Il vivait au jour le jour, sans se soucier de son avenir, encore moins de celui de sa progéniture. Ainsi n’inscrivit aucun de ses enfants à l’école.

A 70 ans, au soir de sa vie, il était solitaire, sans personne à ses côtés. Il se morfondait dans sa situation. Il était envahi de remords, et quelquefois prêchait l’évangile (ironique !). Mais son sort était là, et ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même, pour avoir refusé d’accorder la forte attention au facteur qui ouvre l’esprit : l’école.

L’éducation est la meilleure et unique voie pour acquérir la connaissance de la vie. Après s’être accaparé de ses vertus, la vie en famille, en société… devient un jeu d’enfant. Toutes les opportunités qu’offrent l’existence humaine ne seront plus un secret ; l’on pourra s’acclimater à tous les milieux, mais aussi et surtout prévoir l’avenir. L’école fournit les armes nécessaires pour faire face à toutes les embûches, et à trouver des solutions idoines.

De peur que vos enfants ne vivent le calvaire qu’a connu Étienne N., parents envoyez vos enfants à l’école, pour posséder entre leurs mains les clés du salut de cette vie. Et, vous les enfants, jouissez amplement de ce précieux droit, pour une meilleure intégration dans le monde. En ce siècle de la vitesse, c’est le moyen efficace pour se mettre à la pointe des nouvelles technologies. Rien de mieux qu’un citoyen éduqué, dans une nation, aspirant à une rapide croissance économique. L’avenir de notre nation en dépend. Du haut de l’échelle à la base, chacun doit se sentir impliqué. L’éducation scolaire nous interpelle, à tous les niveaux. Mettons-y un réel accent.

Florent ABAA