Le tabac et le triste sort des enfants

Publié le par constant abaa

Par Florent ABAA

Tout excès nuit à l’Homme. L’alcool provoque les cirrhoses de foie, la glycémie. La nourriture, le cancer, l’obésité. Le sexe, la prostate. ..Le tabac, lui, déborde le consommateur direct, qui est exposé à la tuberculose, au vieillissement prématuré des tissus cutanés, la perforation des poumons, pour desservir son entourage. Aux antipodes du tabagisme actif qui concerne les fumeurs réguliers ou occasionnels, le tabagisme passif, quant à lui, cause bien des dommages sur les non-fumeurs : les conjoints, les enfants, amis et collègues présentent d’énormes malaises.

Contrairement aux adultes qui possèdent des moyens naturels et artificiels en utilisant les parfums, en quittant la pièce et/ou en s’éloignant des fumeurs, les enfants, eux, les pauvres, naïfs et inoffensifs, ne peuvent se défendre contre les fumées du tabac. En conséquence, ils sont des « assistants »fumeurs, en ce qu’ils absorbent involontairement des tonnes de fumée émise par les adultes. Cette figuration des enfants développe chez eux, à moyen ou long terme, bon gré mal gré, le penchant pour le tabac : cette phase d’initiation a pour corollaire la forte propension à devenir des fumeurs invétérés avant l’adolescence. Outre l’inclination pour le tabac et la chute du quotient intellectuel, les enfants sont exposés à l’asthme, à la sinusite, la pharyngite, la myopie, voire la cécité, qui amenuise le potentiel physique et limitent l’espérance de vie.

Bien qu’il soit un produit de plaisir, pour d’aucuns, admettons-le un tant soit peu, le tabac est un poison lent à répugner, tant les effets pervers sont innombrables sur la croissance et l’espièglerie des enfants. La sensibilisation, de fait, devrait excéder les campagnes publicitaires à la télévision, à la radio, en affichage, et intégrer les dimensions d’éducation et de répression.

L’éducation tabagique est une œuvre permanente qui prend cops dans les foyers, écoles ou églises à travers la promotion des tristes dommages du tabac et la construction d’une corrélation évidente avec le chanvre, et par extension des stupéfiants, par la dissection des substances constituantes. Cette dimension pédagogique, inscrite dans les programmes de cours dans les écoles primaires et secondaires, serait animée par des pédagogues vertueux prêchant et agissant par l’exemple. De même qu’elle devrait être étendue jusqu’aux parents réticents et ignorants, fumant en présence des enfants et dégageant des fortes odeurs toxiques, par des campagnes presse et conférences-débats et autres réunions de formation et de travail.

La répression interpelle l’arsenal juridique et policier, qui serait mobilisé à l’encontre des fabricants de tabac et les consommateurs réfractaires. Cette industrie devrait être interdite de toute forme de communication : d’abord en veillant à l’application littérale de la loi 2006 sur la publicité (prohibant toute visibilité dans les médias de masse) ; puis dans les médias non conventionnels, en annihilant toute présence à travers le parrainage d’événements, d’émissions télévisuelles, le branding des véhicules et locaux, la distribution des plaquettes, la pose d’affiches dans la rue et points de vente et sur Internet (réseaux sociaux, blogs, site Web). Bien plus, les producteurs de tabac devraient être soumis à la déclaration des doses d’ingrédients contenus dans leurs produits. Côté consommateur, la police devrait traquer tous les récalcitrants, qui s’aventurent à fumer dans les lieux publics, et les livrer aux sanctions rigoureuses de la justice. Peut-être les résultats ne seront-ils pas perceptibles de sitôt, mais au fil des jours, émergera un environnement sain, commode pour l’épanouissement des enfants.

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C
Ne consommons plus de tabac pour une vie heureuse, pour nous et pour les enfants. Un article à lire, à relire et à partager entre amis...
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