Le numérique transforme notre quotidien

Publié le par constant abaa

Par Florent ABAA

Révolu le temps de l’extrême souffrance, où l’on était contraint à emporter avec soi des tonnes de documents d’un bout du monde à un autre. Place à présent à la vie facile : heureux Internet qui vient bouleverser les usages caducs. Autant dire qu’avec la révolution numérique, entamée dans les années 90 et marquée par l’avènement des réseaux sociaux en 2005, le monde est plus que jamais un « village planétaire », selon l’expression chère à Marshall Mc Luhan. Bref, c’est la concrétisation du concept de mondialisation.

Face à cette merveille séculaire, le Cameroun est très loin d’être à la traine, avec plus de 5 millions d’internautes (Institut National de la Statistique) vivant autant en milieux urbains qu’en zones rurales. La bulle Internet se positionne, de ce fait, en catalyseur de l’existence humaine, en ce qu’elle favorise les retrouvailles (sur Facebook et Twitter) : les amis, virtuels et/ou réels, peuvent échanger des nouvelles d’ordre personnel et général. Les recherches sont encore davantage allégées, en un clic sur Google, premier moteur de recherche, une kyrielle de résultats sont proposés au chercheur. En lieu et place des traditionnels courriers postaux, l’e-mail garantit une confidentialité des messages et une consolidation permanente via un téléphone portable, Smartphone, ordinateur, etc.

Internet, parmi les six médias de masse, est une plateforme de communication à prix modique pour les entreprises, quelle que soit la taille. A l’inverse des médias conventionnels caractérisés par l’unilatéralité, Internet, lui, est à la fois un forum de discussion instantané et différé avec les stakeholders (parties prenantes) et de vente directe des produits. Sur un site Web, les clients ont la latitude de souscrire aux offres, passer des commandes, laisser des commentaires. Sur un compte Facebook ou Twitter, peut s’engager un échange interactif entre les publics et l’entreprise et celle-ci ayant la possibilité de se constituer une communauté de supporters dans le monde entier.

La présence dans cet univers virtuel ne va guère sans dérapages. Les réseaux sociaux, Facebook au premier peloton, se voient se transformer en un vivier d’indécence et d’exhibitionnisme, où intimité et vie privée n’ont plus de secret ; de règlement de compte, avec, on s’en souvient encore, la fameuse campagne de Nathalie Koah contre Samuel Eto’o. Ces espaces digitaux s’illustrent également en un portail d’usurpation d’identité, où des individus peu fiables se font passer pour des gens de bien en utilisant des photos des personnalités publiques. S’agissant des sites Internet, nombreux sont ceux qui s’improvisent en sites de commerce en ligne, et pourtant, au fond, il n’en est rien : ils ne sont rien moins que des instruments d’extorsion d’individus.

Et si, au Cameroun, on utilisait à bon escient ? Certainement, les choses seraient différentes et la vie se transformerait en un terreau fertile du business licite, un gisement d’auto-emplois pour la jeunesse et un levier de renforcement de la flamme fraternelle et chauviniste.

Un signal fort et alarmant est lancé à l’endroit des pouvoirs publics, eux qui possèdent toutes les clés et ficèles pour organiser et ériger cette aubaine en un gage d’un Cameroun prospère.

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C
Le hasard n'est pas de ce monde. Seul le travail paie. Car à force de forger, on se fait une bonne place au soleil.
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